La progression de la dpense courante de logement s'est ralentie en 2013

Publi le3 fvrier 2015par Jean-Nol Escudi / PCA Logement social, Dveloppement conomique Le commissariat gnral au dveloppement durable (CGDD) publie ses statistiques sur les dpenses en logement en 2013. Il y constate la fois un "ralentissement des dpenses courantes" et un "lger recul de l'investissement et des aides publiques".En 2013, la dpense totale de


Le commissariat général au développement durable (CGDD) publie ses statistiques sur les dépenses en logement en 2013. Il y constate à la fois un "ralentissement des dépenses courantes" et un "léger recul de l'investissement et des aides publiques".
En 2013, la dépense totale de logement - qui réunit les dépenses courantes et d'investissement - a ainsi atteint 470,8 milliards d'euros, soit 22,3% du PIB. Dans un contexte général de faible croissance de l'économie française (+0,3% en volume), le poids des dépenses en logement dans le PIB a augmenté de 0,2 point et atteint ainsi son plus haut niveau depuis 1984.

Des dépenses d'investissement orientées à la baisse

Les principaux éléments qui ont poussé la dépense de logement à la hausse sont les dépenses courantes (+3,0% en valeur) - dont la progression est plus rapide que celle de la consommation effective des ménages (+1,2%). Ces dépenses courantes correspondent à celles que les ménages consacrent à la possession et à l'usage courant de leur logement (résidences principales et secondaires). A l'inverse, les dépenses d'investissement (achats de logements neufs y compris terrains, les travaux de gros entretien et frais liés à ces opérations) sont orientées à la baisse, avec un recul de 0,6% en valeur. En 2013, ces investissements se sont concentrés sur le collectif (+1,0%), tiré principalement par l'investissement des propriétaires occupants. Mais cet effet volume a été en grande partie annulé par la baisse des prix (-0,9%).
Pour 2014, le CGDD prévoit que "la situation devrait globalement s'inverser : les dépenses en logement reculeraient (-2,1% en volume), alors que le PIB progresserait (+0,4% en volume). Les dépenses courantes en logement diminueraient (-0,5% en volume), alors que la consommation effective des ménages progresserait".
En 2013, l'activité immobilière (dépenses d'investissement + acquisitions de logements anciens) a reculé de 3,9%, après déjà -5,7% en 2012. Selon le CGDD, cette tendance devrait se poursuivre en 2014, mais sur une pente moins prononcée (-1,5% en volume)

Léger rebond pour les loyers et décélération pour les dépenses d'énergie

Pour 2014, la CGDD prévoit une nette baisse (-11,5% en volume) de l'investissement en logements neufs. Comme les années précédentes, cette baisse concernerait avant tout le logement individuel (-22,9%). Dans le collectif, dont une part importante est réalisée par les bailleurs sociaux, la baisse serait en revanche un peu moins importante (-5,5%). Des tendances que le CGDD à lui-même corroboré en publiant les chiffres de la construction pour 2014 (voir notre article ci-contre du 28 janvier 2015). Ceux-ci montrent en effet que le nombre de logements neufs mis en chantier l'an dernier est passé sous la barre des 300.000 unités, pour la première fois depuis dix-sept ans.
Parmi les nombreux chiffres sur la dépense de logement publiés par le CGDD, on retiendra enfin que le prix des loyers a connu un léger rebond en 2013 (+2,6%) avant de décélérer à nouveau en 2014 (+2,3%), alors que les dépenses d'énergie ont nettement ralenti en 2013 tout en demeurant à un niveau élevé (+6,6% contre +13% en 2012).

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