
Le dispositif d’aides à la réfection et au ravalement des façades (côté rue) destiné à des particuliers, propriétaires d’une maison, a été mis sur pied en 1997 par la commune littorale du Croisic, en Loire-Atlantique. Dès son lancement, il s’inscrit dans la politique communale d’embellissement de la ville. « À l’époque, les élus avaient décidé de remettre en valeur les rues anciennes de la commune et de verser des aides aux propriétaires riverains des rues qui venaient d’être rénovées », rappelle la maire adjointe à l’urbanisme et au patrimoine, Nathalie Caubel. Le dispositif a évolué au fil des années et côtoyé des initiatives complémentaires d’amélioration de l’habitat, portées par d’autres institutions.
En 2006, la commune du Croisic est labellisée Petite cité de caractère. Un contrat Centres anciens protégés est signé avec la région pour aider les propriétaires d’une maison ancienne à la rénover. Parallèlement, est mise en place une Zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP) qui sera ultérieurement transformée en Aire de valorisation de l’architecture et du patrimoine (AVAP) puis en site patrimonial remarquable (SPR).
Mettre en valeur le patrimoine
En 2012, le périmètre du dispositif communal d’aide à la réfection et au ravalement des façades, auparavant limité aux rues rénovées, est élargi à tout le centre-ville. Il s’étoffe également, avec la prise en charge du remplacement des menuiseries bois et la restauration des clôtures anciennes. « Nous nous sommes aperçus que les clôtures étaient un élément très important de l’image urbaine et donc à inclure dans le dispositif pour mieux mettre en valeur notre patrimoine », constate le directeur général adjoint des services, Laurent Delpire. Idem pour les menuiseries bois, bien plus qualitatives que leurs alternatives en PVC. Les enduits à la chaux enfin, redonnent un plus grand lustre aux constructions. « Au-delà de l’attrait balnéaire de la commune et de l’intérêt que lui portent les visiteurs, nous souhaitions également qu’elle soit reconnue pour sa dimension patrimoniale », fait valoir la maire adjointe.
Doté d’un budget de 50 000 euros, le dispositif communal d’aides s’étend aujourd’hui à toute la commune, lotissements compris. En cas de dépassement du budget, fait qui s’est rarement produit, les demandes de subventions sont reportées sur l’année suivante. Les aides couvrent 30 % du montant total des travaux TTC, avec des plafonds variables selon la nature des rénovations. Celles-ci portent sur les façades et intègrent la réfection des peintures, le ravalement à l’enduit, la taille de pierre (reprise des encadrements, des corniches…), le remplacement des menuiseries bois et la restauration des clôtures anciennes. « La rénovation énergétique n’a pas été incluse dans ce dispositif, mais elle est subventionnée par la communauté d’agglomération de la Presqu’île de Guérande Atlantique, qui a la compétence habitat », explique la maire adjointe.
Un volet conseil
En plus des subventions, le dispositif communal prévoit un volet conseil aux propriétaires. Un architecte des bâtiments de France (ABF) et l’architecte du patrimoine dont la mission est financée par l’association régionale des Petites Cités de Caractère assurent chacun une permanence mensuelle à titre gracieux. Cheville ouvrière du conseil, le service urbanisme de la commune accueille les propriétaires et les oriente, si nécessaire, vers l’un ou l’autre des architectes, en fonction de la nature des travaux à effectuer.
Après plus de vingt ans, ce dispositif, couplé aux politiques en faveur de l’habitat et du patrimoine de la Région, de l’Anah et de l’Intercommunalité, a contribué à renforcer l’attractivité du Croisic. Plusieurs conclusions favorables peuvent en être tirées selon Nathalie Caubel et Laurent Delpire. L’embellissement de la voirie joue selon eux comme un stimulant, qui incite les propriétaires à faire des travaux d’embellissement plus qualitatifs sur leur maison. « Les demandes de rénovation n’ont jamais été aussi nombreuses », indique le DGA. La maire adjointe souligne, elle, « la montée en compétences des artisans locaux qui ont retrouvé la maîtrise de savoir-faire anciens comme celui des enduits à la chaux. »
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